À la surprise générale, le Mali se fait éliminer par la Côte d’Ivoire samedi soir à Bouaké en quarts de finale de la CAN 2023. Pourtant dominateurs dans le jeu, les Aigles ont été punis dans les derniers instants de la prolongation. Mais après le coup de sifflet final, les hommes d’Eric Chelle se sont lamentablement conduits et sont même visés par une sanction de la CAF.
L’aventure s’arrête pour le Mali en quarts de finale de la CAN 2023. Ayant impressionné tout le monde par un football flamboyant, le Mali, ce rouleau compresseur qui jusqu’ici terrorisait tous les adversaires, est tombé les armes en main face à une valeureuse équipe de la Côte d’Ivoire qui a joué sa chance jusqu’au bout.
Pourtant, les choses ont bien démarré pour le Mali qui obtient un penalty, malheureusement arrêté par Fofana, le gardien des Éléphants. Dans la foulée, Odilon Kossounou se fait expulser après deux cartons jaunes et laisse la Côte d’Ivoire à 10 pendant la quasi-totalité du match. Malgré leur supériorité numérique, le Mali n’a fait mieux qu’un but inscrit par le nouvel entrant, Nene sur une frappe venue d’ailleurs.
Simon Adingra après son but
Mais dans les derniers instants du match, Simon Adingra ressuscite les Éléphants en égalisant de manière assez autoritaire. Et c’est un autre sorti du banc, Oumar Diakité qui offre la victoire à la côte d’ivoire dans les arrêts de jeu de la prolongation 2-1 au grand désarroi des Maliens qui s’y sont lamentablement conduits.
En effet, après le coup de sifflet final de l’arbitre Égyptien, Mohamed Adel, il a été encerclé par des joueurs Maliens qui lui demandent des comptes de manière pas très amicale. C’était une vive altercation en direct où l’arbitre a dû pousser les joueurs pour se défendre. Ce n’était pas loin d’une agression physique et les images ont circulé partout après le match.
L’arbitre agressé, Kiki Kouyaté nie tout malgré les images
Après cet épisode assez horrible pour le football africain, Kiki Kouyaté l’un des joueurs Maliens a été interrogé par la presse en zone mixte.
L’international Malien a tout nié en bloc et soutient mordicus que Mohamed Adel, l’arbitre Égyptien n’a pas été agressé. Pour lui, ils étaient juste partis pour « parler avec lui » alors que les images montrent clairement le contraire.
The scenes after the final whistle were unbelievable. Mali's players tried to attack the Egyptian referee, Mohamed Adelpic.twitter.com/OKcLvpcp4P
— BabaGol (@BabaGol_) February 4, 2024
« On n’a pas agressé l’arbitre, on a juste parlé avec lui. Sans manquer de respect à la Côte d’Ivoire, ils ont fait un bon match, mais l’arbitre leur a beaucoup donné… L’adversaire a eu beaucoup de petites fautes », a expliqué le défenseur central Kiki Kouyaté en zone mixte.
Pour Éric Chelle, les Maliens reprochent à l’arbitre de leur avoir pas accordé un penalty en première partie. En effet, après intervention de la Var, l’arbitre a jugé une position d’hors jeu et a logiquement invalidé le penalty. Mais quelques minutes plus tard, il accorde un penalty aux Aigles du Mali après une faute d’Odilon Kossounou, un penalty arrêté par Fofana, le gardien de la Côte d’Ivoire. Mais le sélectionneur Malien estime que l’arbitre aurait dû accorder le premier penalty.
« C’est extrêmement difficile à digérer. Il y a eu des moments où nous avons brillé, mais nous avons flanché dans les dernières minutes. J’avais mentionné en conférence de presse mon espoir que le match ne se décide pas sur des erreurs d’arbitrage. Malheureusement, il faut admettre que cela a été le cas. Ensuite, nous avons opté pour une défense à cinq. Nous étions solides en défense, mais nous avons perdu notre emprise vers la fin », a déclaré Eric Sékou Chelle avant d’ajouter.
« Oui, je suis un mauvais perdant ! Il y a quelques jours, un de mes joueurs a tenté une tête, mais le ballon a touché sa main et l’arbitre a accordé un penalty. J’aimerais donc qu’on m’explique la règle sur les fautes de main. L’arbitre a sifflé des fautes contestables dans les dernières minutes. Nous voulions rester solides, mais l’arbitrage ne nous a pas facilité la tâche », conclu le technicien Malien né à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Ça a chauffé très fort entre Hamari Traoré et Sébastien Haller à la fin du match 🇲🇱🇨🇮#beINCAN2023 #beINEXPERIENCE #AFCON2023 pic.twitter.com/AoUHmWKy0M
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) February 3, 2024
La CAF va se saisir du dossier, le Mali bientôt sanctionné ?
Depuis le début de la CAN 2023, la Confédération Africaine de football (CAF) se montre assez strict en hésitant pas à sanctionner. Après le scandale arbitral après le choc Sénégal vs Côte d’Ivoire, l’instance a sanctionné l’arbitre Gabonais et tous ceux qui étaient à la Var.
Comportement désagréable et honteux de la part d’un capitaine qui s’en prend à l’arbitre après une défaite où le Mali s’est sabordé tout seul. J’espère que la CAF va infliger la sanction maximale à Hamari Traoré. #MLICIV #CAN2023 #AFCON2024
— Urbain 🇧🇯 (@urbzan) February 3, 2024
La confédération africaine de football qui n’encourage pas la violence dans les stades encore moins sur la pelouse, va se saisir du dossier pour analyser la fin de match qui a opposé la Côte d’Ivoire au Mali en quarts de finale de la CAN 2023, notamment l’agression de l’arbitre Égyptien. Le Mali pourrait prendre cher.