Gerard Piqué a raccroché les crampons il y a un an, mais l’ancien défenseur du FC Barcelone reste très actif dans le monde du sport. Après avoir géré la Coupe Davis, le champion du monde 2010 est le boss de la Kings League. Un businessman avisé qui s’est confié sur le futur du football. Contre la réforme de la Super League européenne voulue par Florentino Pérez, Piqué aimerait voir le football tendre vers un système plus uniformisé.
« Je préfère le sport US, il est plus attrayant à regarder que la version européenne. Mais ensuite, on passe au niveau économique et on se rend compte qu’il est mieux structuré pour les franchises. Au niveau européen, tout est entre les mains des joueurs. Le Barça et Madrid ne pourront pas être compétitifs à long terme, c’est évident. Aux États-Unis, l’argent est réparti de manière égale entre les 30 franchises, qui sont structurées de manière à être très protégées. Et si elles voient que l’entreprise n’est pas bien structurée, elles se mettent en grève et gagnent un peu plus de marge. Que se passe-t-il en Europe ? Chaque championnat est réglementé différemment. LaLiga a un système de fair-play très strict et d’autres ligues ont un système différent. En Europe, il faut se mesurer à ces équipes. Comme il n’y a pas de réglementation en termes de fair-play, vous êtes exposé à ce que ces clubs paient plus par d’autres canaux, et nous allons nous retrouver avec le Barça et Madrid qui ne pourront pas être compétitifs. Nous sommes sur le point de voir le Barça et Madrid ne pas pouvoir être compétitifs en Europe dans cinq ans. Soit cette concurrence est réglementée, soit elle n’est pas soumise aux mêmes règles. Et c’est réglementé aux États-Unis », a-t-il confié à Marca.